Contrôle des ventilations (VMC), comment on opère et pourquoi?

Dans les nouvelles habitations, que ce soit des appartements ou des maisons, les exigences en terme d’isolation sont de plus en plus importantes.
Cette isolation est accompagnée de membranes qui ont comme objectif, en autre, d’empêcher l’air de l’extérieur de rentrer à l’intérieur.
Or, plus on fait la chasse aux fuites d’air plus il faudra ventiler.
Si on ne ventile pas assez, le taux d’humidité intérieur risque d’augmenter et des problèmes de condensation, de moisissures, de pollution intérieure peuvent apparaitre.

C’est l’occupation, nos habitudes de vie, nos systèmes de chauffage et de refroidissement, nos plantes intérieures, nos appareils ménagers qui créent cette pollution.

Dans nos expertises humidité indépendantes, on observe de plus en plus de problèmes liés à l’installation et l’utilisation de ces ventilations mécaniques (VMC) que ce soit en simple ou double flux.

Quelles peuvent être les conséquences d’une ventilation mal réglée?

Lors de ces expertises, les occupants nous font part parfois de sensations de mal-être lorsqu’ils sont dans les lieux, de problèmes liés au sommeil, de sinusites ou de problèmes respiratoires chroniques.

Voici d’autres exemples de conséquences néfastes rencontrés lors de nos analyses:

• Mauvaise qualité de l’air intérieur : Si la ventilation est mal réglée, elle peut ne pas fournir un renouvellement d’air adéquat, ce qui peut entraîner une accumulation de polluants intérieurs tels que la vapeur d’eau, les composés organiques volatils (COV) et les allergènes. Cela peut affecter la qualité de l’air intérieur et avoir un impact sur la santé des occupants ;
  
• Excès d’humidité : Une ventilation réglée de manière incorrecte peut ne pas éliminer efficacement l’humidité de l’air intérieur. Cela peut favoriser la formation des moisissures, endommager meubles, tacher les murs, etc. ;
  
• Mauvaises odeurs à l’intérieur: odeurs de cuisson, d’égout, fumée de cigarette, barbecue ;
  
• Inconfort thermique : un déséquilibre entre la température de l’air entrant et celle de l’air sortant peut être très inconfortable pour les occupants avec la sensation de courants d’air froids, par exemple ;
  
• Surconsommation d’énergie : tant au niveau électrique que du chauffage ;
  
• Bruits indésirables : la ventilation peut produire des bruits excessifs, tels que des sifflements, des vibrations.
  

Comment se passe l’analyse d’une ventilation mécanique (VMC)?

Cette expertise est toujours accompagnée d’une analyse de la qualité de l’air.

Concernant l’installation de la ventilation, on va vérifier, en premier lieu, les entrées et sorties d’air, suivant le type de ventilation installé.
Cela concerne l’emplacement de celle-ci, le type de grille, le diamètre et type des conduits.

Ensuite, on va mesurer, bouche par bouche, le débit d’air en pulsion et en extraction avec un anémomètre.

Celui-ci est mis en corrélation avec le type de pièce et son volume.
On extrait pas le même volume d’air dans un wc que dans une cuisine, bien entendu.

Il y a des règles et normes très précises concernant les débits et ce, suivant l’usage des pièces et leur volume. (voir norme NBN D50-001)
Et ce, peu importe le type de ventilation, les normes sont les mêmes .
Ces normes garantissent l’efficacité du système, l’apport suffisant d’air « neuf » et l’évacuation de l’air vicié.

Que remarque t’on souvent comme anomalies?

Un déséquilibre entre la pulsion et l’extraction. On a donc plus d’air qui rentre et pas assez qui sort, ou l’inverse.
On a donc les pièces intérieures en surpression (pas assez d’évacuation de l’air pollué) ou dépression (pas assez d’air neuf qui rentre).

Le mauvais emplacement des bouches d’air: si la bouches de pulsion est trop proche de la bouche d’extraction ou sortie d’air.

Trop de coudes, de raccords et donc, des pertes de charge trop importantes qui diminuent l’efficacité de l’installation.

Inversion entre la pulsion et l’extraction: si on pulse de l’air dans une salle de bain, on va envoyer l’air humide dans toute l’habitation!

Mauvais emplacement des entrées d’air à l’extérieur. Quand elles sont trop proches des cheminées ou rejets d’air, par exemple.

Mauvais type de ventilation posé: une VMC de type B ne se posera pas comme une ventilation de type C.

Une ventilation est fabriquée pour un certain volume d’air. Parfois, la machine posée est insuffisante pour le volume à traiter.

Ce tests peut être réalisé sur tous les types de ventilation?

Oui, ce test se réalise sur tous types de ventilation mécanique que ce soit une ventilation de type B – C ou D (double flux).