Quel est le taux d’humidité idéal dans une maison ou un appartement?

On parle souvent de température idéale dans une habitation mais plus rarement du pourcentage d’humidité idéal.

Ce genre de question revient souvent lors d’expertise technique, expertise humidité et plus spécialement dans la recherche des causes de moisissures, taches d’humidité, etc.

C’est pourtant un élément primordial de confort.

Un taux d’hygrométrie (pourcentage d’humidité dans l’air) trop élevé se traduira par une sensation malsaine, d’inconfort.

Dans un environnement trop humide, on aura également tendance à augmenter le chauffage ce qui aura pour conséquence de surconsommer.

Comment mesurer le taux d’humidité (hygrométrie) dans son habitation ?

On trouve aujourd’hui très facilement des hygromètres fiables et bons marchés dans les grandes surfaces de bricolage ou sur des sites généralistes ou dédiés.

Ce genre d’appareil donne une mesure à un moment donné.
Il faudra donc observer et – éventuellement – noter les mesures tout au long de la journée.

Attention tout de même à l’emplacement où on place l’hygromètre : il faut éviter les zones trop proches des sources de chaleur (radiateur, poêles, cheminées) ou d’humidité qui pourraient fausser les résultats.

En plus de ces résultats, lors d’une analyse de l’air, un expert professionnel va étudier d’autres données comme le taux de CO, le pourcentage de microparticules, la teneur en COV.

Couplées avec une thermographie ou des prises de température des surfaces, toutes ces données offriront une analyse complète et pertinente du problème éventuel.

Comment interpréter les résultats ?

En règle générale, la littérature spécialisée sur le sujet conseille un taux entre 30 % et 60 % dans toutes les pièces.

Il faut, néanmoins, prendre ces mesures avec une pincée de sel !
Atteindre un pourcentage d’humidité de 70,% voire 80,% ou 90,%, momentanément ne veut pas dire qu’il y a un problème.

Si vous placez votre appareil dans une salle de bain ou dans une cuisine, il ne sera pas anormal d’atteindre ces pics d’humidité dans l’air à certains moments. Mais il faut que cela reste temporaire.

Lors de périodes très humides – lorsqu’il y a un brouillard épais par exemple – vous seriez également susceptible d’atteindre un taux d’humide très important si vous aériez votre habitation à ce moment-là.

Ces mesures doivent être étudiées en prenant compte du moment et de l’environnement.

Quels sont les signes d’un air trop sec ?

Un air trop sec (moins de 30 %) peut avoir les conséquences suivantes pour la santé :

• La gorge, muqueuses, peau sèche ;
• Des rhinites, des irritations des yeux ;
• Des soifs nocturnes ;
• Des saignements de nez ;
• Ronflements.

De surcroît, le plafonnage des murs ou les meubles en bois peuvent se fissurer. L’électricité statique sera également plus importante.

Quels sont les signes d’un air trop humide ?

Un air trop humide (plus de 60 %) peut entraîner les conséquences suivantes pour la santé :

• Présence de moisissures avec les pathologies liées à la présence de celles-ci ;
• Problèmes respiratoires ;
• Ambiance moite, malsaine .

Dans la maison, ça se traduira souvent par des problèmes de condensation, une détérioration du mobilier, la présence anormale d’insectes, etc.

Quelles peuvent être les causes d’un taux d’humidité dans l’air trop haut?

Constater une hygrométrie (taux d’humidité dans l’air) trop élevée est une chose, en trouver la cause en est une autre.

Les sources peuvent être multiples :

• Aération insuffisante ou mal appliquée ;
• Système de ventilation inefficace, mal réglé, mal conçu (voir contrôle des ventilations – vmc) ;
• Source d’humidité qui contamine l’air ambiant : humidité ascensionnelle, infiltration d’eau, humidité en cave, fuite dans une canalisation, etc. ;
• Un changement de style de vie, comme le télétravail, par exemple ;
• La famille qui s’agrandit et donc une production d’humidité dans l’air plus importante;
• La réalisation de travaux d’isolation, de remplacement de châssis ;

Lors de nos expertises humidité, notre objectif consiste toujours à trouver la – ou les – cause(s) de ces taux d’humidité trop importants dans l’air en discutant et questionnant les occupants, en observant scrupuleusement les lieux, et en utilisant des outils de mesure dédiés.

Ici encore, ce n’est qu’en trouvant la source que l’on pourra trouver les solutions et donc, diminuer l’hygrométrie intérieure.