Après l’humidité ascensionnelle, la condensation – ponts thermiques, c’est la troisième source d’humidité la plus rependue dans nos habitations.
Cette humidité peut être présente dans tous les sous-sols ou pièces enterrées: cave, buanderie, garage, vide ventilé, local technique, etc.
Aucun type d’habitation, de construction n’est épargnée ni même l’âge de la maison : on retrouve ce type de pathologie dans les nouvelles constructions comme dans les anciennes.
Pourquoi cette humidité se retrouve plus souvent dans les habitations anciennes?
Ce n’est que dans les années 70 que l’on a commencé à placer des étanchéités sur les murs enterrés et fondations.
On peut donc considérer que toutes les habitations avant cette période sont ou seront susceptibles d’avoir ce genre de problèmes.
Dans les habitations récentes, c’est un défaut de conception, une méconnaissance ou une malfaçon de l’entreprise qui sera la cause.
Comment explique t’on le phénomène?
Un mur enterré, par définition, est en contact permanent avec de la terre.
Cette terre, lors des pluies, est humidifiée.
Cette eau contenue dans les sols, va rencontrer un mur. Ce mur, qui est constitué bien souvent de briques ou de blocs poreux, s’il n’est pas protégé de ce contact permanent avec la terre humide, va capter cette humidité.
A la longue, cette humidité se retrouvera côté intérieur.
Certains murs enterrés non protégés ont de l’humidité et d’autres pas… pourquoi?
Il y a différents paramètres qui vont aggraver la quantité d’eau dans le mur:
- Le types de sol:
- le sable, le gravier captent moins l’humidité ;
- Le sable et le gravier ont aussi des effets drainants qui vont faciliter la percolation de l’eau dans les zones plus profondes;
- A l’inverse, un sol argileux, collant, lourd va retenir, va contenir l’eau aggravant, bien souvent, le phénomène.
- L’exposition du mur: un mur orienté sud ouest, là où on a les pluies et vents dominants, recevra plus d’eau à sa base;
- Le relief: un mur qui est en contrebas d’une colline, d’une butte, d’un talus recevra plus d’eau de ruissèlement.
- L’hydrogéologie, la géologie: une zone humide comme des marécages ou une zone où on retrouve des sources augmentera la présence d’eau dans les sous-sols.
Pourquoi réaliser les travaux ?
La tolérance au niveau de l’humidité dans une cave n’est pas la même que dans des pièces de vie.
Si ce lieu enterré est employée comme cave, pour entreposer du vin, des boites de conserve, il n’est parfois pas nécessaire de réaliser des travaux d’étanchéité coûteux.
Si on change la destination de cet espace en sous-sol, si on veut transformer un rez-de-chaussée et une cave en un souplex confortable, on optera bien souvent pour ces techniques d’assainissement.
Quels sont les indices ou symptômes visuels de cette humidité
Il peuvent être multiples :
- Salpêtre, efflorescences en surface ;
- Taches plus sombres, auréoles ;
- Moisissures ;
- Les briques, les joints qui s’effritent, qui deviennent farineux ;
- La peinture qui s’écaille, le carrelage ou ciment qui se décollent, qui sonnent creux ;
- Poussière blanche au sol, sur les murs ;
- Moisissures derrière les étagères, derrière les affaires ou meubles que l’on entrepose ;
- Étiquettes qui se décollent sur des bouteilles de vin ou boites de conserve ;
- Éléments en bois qui pourrissent (escalier menant à la cave, gîtage, plinthes, etc…) ;
- Présence d’eau sur le mur ou flaque d’eau à la base de celui-ci ;
- Odeurs désagréables ;
- etc.
Ces éléments peuvent être aussi accompagnés de phénomènes de condensation plus ou moins importants suivant le degré de ventilation des lieux.
Un test à la bombe à carbure sera aussi utile afin de déterminer le taux réel d’humidité dans le mur.
Comment régler ce problème d’humidité de cave ou de mur enterré ? Comment assainir les lieux ?
On parle souvent de ciment étanche, cuvelage, cuvelage époxy, cuvelage drainant, ciment hydrofuge, coaltar, injections, platon, etc.
Il est parfois difficile de s’y retrouver dans cette quantité de termes techniques.
Certains questions légitimes peuvent aussi se poser:
- Quels est la bonne ou meilleure solution ?
- Ai-je la garantie que ça va fonctionner ?
- L’humidité ne va pas aller autre part?
- Quelle différence entre un cimentage classique et un cimentage avec de la résine époxy ?
Nous allons essayer d’éclaircir ces termes et les différentes techniques.
Étanchéité du côté extérieur du mur ou du bâtiment :
Si on peut travailler de l’extérieur, on va, après dégagement des terres, replacer une nouvelle étanchéité sur les murs enterrés.
Cette nouvelle étanchéité aura comme objectif d’isoler le mur des terres.
La méthode la plus commune est la pose d’un cimentage avec un hydrofuge, d’une double couche de coaltar (sorte de goudron liquide) et d’un platon (membrane gaufrée brune ou noire) avec un solin. Ces travaux peuvent être complétés d’un drain aussi.
Dans certains cas extrêmes, dus principalement à la nature du sol, en lieu et place d’un ciment hydrofuge, on va placer un ciment avec un adjuvant plus étanche et résistant comme une résine époxy.
Il faudra envisager aussi, bien souvent, un traitement contre les remontées capillaires.
Étanchéité du côté intérieur du mur ou du batiment :
Si on ne sait pas travailler par l’extérieur (bâtiment voisin, accès ou évacuation des terres impossible, terrasse, etc.), l’étanchéité peut se faire de l’intérieur.
Une étanchéité de l’intérieure est beaucoup plus délicate à mettre en œuvre car la moindre faille aura pour conséquence une aggravation de l’humidité dans cette zone.
Lors d’un travail côté intérieur, on utilisera la technique du cuvelage ou cuvelage drainant si on fait les murs et les sols dans leur intégralité.
Le cuvelage vient du mot « cuve » et donc, on crée une « cuve » étanche à l’intérieur de l’habitation.
Si c’est local, sur un seul mur, sur une seule zone (sol et/ou mur), on parlera plutôt d’étanchéité de mur enterré, de mur ou sol drainant.
La notion de drainant, citée ci-dessus, inclut un drainage de l’eau vers un point d’évacuation.
Le risque principal de ce genre de technique est que l’on risque d’envoyer l’humidité au-delà de la zone de travail.
Il faut donc prendre quelques précautions qui se traitent cas par cas. (Barrières chimiques, désolidarisation de certains murs, etc.)
Comme pour le travail extérieur il faudra aussi, bien souvent, réaliser des travaux complémentaire contre l’humidité ascensionnelle.
Conclusion
Ce sont des travaux délicats car les pressions de l’eau ou de l’humidité peuvent être importantes.
Recréer une nouvelle étanchéité valable et durable implique une étude sérieuse de tous les paramètres intrinsèques du bâtiment et de son environnement.
En premier lieu, il faut déterminer la cause réelle de cette humidité et exclure toutes les causes extérieures comme la rupture d’une canalisation, par exemple.
L’accessibilité impliquera un travail de l’extérieur ou de l’intérieur.
On préférera toujours travailler de l’extérieur pour une raison simple : en travaillant de l’extérieur, on éloignera l’humidité, on asséchera le mur ce qu’on ne peut pas faire en travaillant de l’intérieur.
Ensuite, viendra seulement, la technique à employer.
Le type de technique employée va dépendre de plusieurs facteurs :
- Le type de matériaux ;
- Les symptômes visuels observés. Écoulement ? Salpêtre ? Taches humides ? ;
- L’architecture des lieux, l’environnement, l’accessibilité ;
- La destination des pièces où on réalise le travail: on aura pas les même exigences pour une cave que pour une future chambre ou salle de bain ;
- Le type et endroit d’évacuation de l’eau, si nécessaire.
Le choix n’est pas toujours facile, c’est pour cela que nous pouvons vous aider dans le cas d’une expertise humidité indépendante.
Nous pouvons aussi vous accompagner lors d’un suivi de travaux dans cette entreprise complexe ou même contrôler des travaux déjà exécutés.